Lâcher prise c’est accepter de s’ouvrir à ce qui vient, de changer son regard, de modifier son interprétation, c’est aussi parfois faire le deuil de quelque chose à quoi on tenait, c’est encore pardonner et mettre son attention sur ce qui est ici et maintenant.
Lâcher prise c’est s’autoriser à trouver son chemin vers la liberté.
Les croyances limitantes
Tout au long de notre vie, nous développons des croyances, des habitudes, des craintes diverses. Nous imaginons toutes sortes de dangers qui nous poussent à contrôler ceux qui nous entourent et le monde dans lequel nous vivons. Nous acceptons des limites qui n’en sont pas vraiment, et nous nous plaignons de ce que nous croyons être notre prison.Nous sommes ainsi peu différents de ces éléphants du Nord de l’inde dont parle une vieille histoire hindoue.
Au nord de l’Inde lorsqu’un éléphanteau naît, on l’attache par un pied à un arbre. Pendant plusieurs heures, l’éléphanteau lutte pour briser la corde ou la chaine qui le relie à l’arbre.
Puis il renonce à la lutte et accepte son entrave. Au bout de quelques semaines, on continue à mettre une entrave à son pied et il n’y a même plus besoin de mettre une chaîne entre le cercle de métal qui entoure sa jambe et l’arbre car l’éléphant a intériorisé le fait qu’il était enchaîné. Il n’essaie plus de s’en aller. Jusqu’à la fin de sa vie, il reste prisonnier de sa croyance et de son habitude, alors même que rien ne relie plus son pied à l’arbre.
De même, chaque enfant vient au monde avec un potentiel incroyable, prêt à vivre pleinement, à apprendre, à découvrir, à aimer. Très vite, malheureusement, il reçoit des messages innombrables provenant de son entourage. Il se peut qu’il soit accueilli avec joie et qu’il reçoive du soutien et de l’amour alors qu’il grandit. Cependant, même lorsque les conditions sont bonnes, que les parents sont compétents et aimants, ils partagent avec leurs enfants leurs croyances limitantes.
Par exemple : « Le monde est dangereux », « Ne fais pas confiance aux gens qui t’entourent », ou encore : « Tu n’y arriveras pas », « C’est trop difficile », ou « Le bonheur n’existe pas » …
Bon nombre de croyances limitantes prennent leur source dans les messages reçus au début de la vie. Ces croyances à propos de soi et des autres constituent le cadre à partir duquel nous lisons la vie, les gens, les événements, à partir duquel nous interprétons chaque instant de nos journées.
En plus de ces interdictions, les parents et les proches de l’enfant lui transmettent des valeurs morales ou sociales sous la forme de messages contraignants.
Les messages contraignants
Sois fort : ce qui sous-entend : ne demande pas d’aide, donne l’impression d’être invulnérable, débrouille-toi tout seul.
Sois parfait : celui qui reçoit ce message tend au perfectionnisme, il a un souci exagéré du détail, il cherche à contrôler tout ce qui peut l’être. Il ne supporte pas le flou, l’inattendu, il est crispé sur ce qui l’entoure.
Acharne-toi : ce qui veut dire : tu dois t’appliquer, faire des efforts. C’est en surévaluant la difficulté et en étant contracté que tu montreras ta bonne volonté.
Dépêche-toi : le mot d’ordre de ceux qui ont reçu ce message est « c’est urgent ». Ainsi, je ne suis acceptable que lorsque je me dépêche, sinon je n’aboutirai à rien.
Fais plaisir : celui qui reçoit ce message tente par tous les moyens de faire plaisir à tous ceux qui l’entourent et se trouve fréquemment pris dans des désirs contradictoires.
Avant de connaître la sophrologie et la lâcher-prise, j’ai, en tant que maman, utilisé très souvent ces interjections et lorsque mon enfant avait 4 ou 5 ans, je lui disais au moins 10 à 20 fois par jour : « dépêche-toi » … « on va être en retard » … Et rien n’y faisait…on était en retard !
Ou encore « donne-toi du mal » …Jusqu’à ce qu’un jour mon fils me fasse un jour remarquer : « Pourquoi veux-tu maman que j’aie du mal ? »
Enfin, j’ai appris que l’on pouvait modifier ces messages, et dire par exemple : « Tu as le droit de prendre ton temps », « Tu as le droit de demander de l’aide », « Tu peux faire bien et être satisfait avec cela !», « Tu as le droit de te faire plaisir » …
Ainsi nos croyances, nos habitudes et les messages contraignants prennent de la place dans notre vie au fur et à mesure que nous grandissons. Elles se renforcent en nous avec les années qui passent car nous avons tendance à sélectionner dans notre environnement ce qui peut les confirmer.
Lâcher prise et dire oui à la vie
Il s’agit d’abord d’identifier les messages reçus. Se demander dans quelle mesure ces messages inhibants, si nous les avons reçus, nous empêchent-ils de vivre pleinement, de nous sentir libre, de lâcher prise de ce qui nous emprisonne.
Pour cela, il convient de se demander dans quelle mesure l’on se reconnaît le droit d’exister, d’être soi-même, d’exprimer ce que l’on ressent, d’avoir du plaisir, de réussir.
Changer ces messages à l’intérieur de nous ne va pas de soi. Il s’agit tout d’abord de bien les identifier puis de se donner des permissions nouvelles, de tenter ce qui ne semblait pas possible, de lâcher prise des croyances limitantes. Il s’agit de devenir un bon parent pour soi-même, de s’autoriser à vivre vraiment, à prendre le risque de s’exprimer, d’agir, de réussir, d’avoir du plaisir.
Au début, lorsqu’on s’accorde de nouvelles permissions, cela peut paraître artificiel, étrange, insolite. Puis, petit à petit, les anciennes croyances sont modifiées, de nouvelles expériences permettent d’abandonner les chaînes mentales qui nous retenaient prisonnier.
Ainsi, il n’est plus nécessaire d’être parfait et les autres n’ont plus à l’être non plus.
Parfois, il est préférable de chercher une aide extérieure, un thérapeute capable d’accompagner le changement qui est en train d’avoir lieu.
À ce moment-là, le regard sur la vie, les personnes, les événements peut changer.
Au moment où je me donne la liberté de ne pas avoir à être parfait, à être fort, à m’acharner, à faire plaisir à tout prix ou à me dépêcher, je peux porter un regard serein sur les circonstances de la vie.
Je n’ai pas à être autre chose que ce que je suis, ma seule responsabilité est de vivre pleinement et harmonieusement qui je suis.
Sylvie Pronost, sophrologue.
(Source d’inspiration pour l’écriture de cet article : Lâcher prise, de Rosette Poletti et Barbara Dobbs)
Merci Coco pour ton message 🙂 Belle journée sur ton chemin,
Sylvie
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Merci pour cet article que je viens de découvrir et qui change cette fois encore la manière dont je perçois les choses.
Ces contraignants auraient été transmis a mon entourage si je n’avais pas eu la chance de lire cet article.
Encore une expérience qui démontre que l’ignorance est dangereuse mais maintenant que j’ai appris ça, me voilà prête à mieux continuer mon chemin!
Coco
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