« Une fois la décision prise, l’arrêt de l’addiction doit s’accompagner de différents éléments :
– Un changement d’habitude, qui consiste surtout à reprendre une vie saine et équilibrée avec une alimentation, plutôt biologique, de type méditerranéen, un sommeil de qualité, un bon apport hydrique, une respiration ample… Le but est de perdre les repères qui rappellent l’addiction mais aussi de réaliser une reprise en main générale de sa vie.– Une gestion du stress. Pour les sédentaires, la mise en place ou la reprise d’une petite activité physique régulière est nécessaire. Il est conseillé aussi de pratiquer une activité artistique (peinture, dessin, musique, broderie, danse, etc.) ainsi que d’avoir des contacts avec la nature et de prendre du temps pour soi afin de réfléchir et se détendre.
A partir de là, un certain nombre de techniques pourront aider la personne lors de son sevrage. Il existe pour cela des plantes, des nutriments, des oligoéléments, des fleurs de Bach… qui seront adaptés à chaque situation. D’autres techniques sont aussi remarquables. Chacun choisira celle qui lui correspondra. Car il n’est pas question de les réaliser toutes et encore moins toutes à la fois.
L’acupuncture
L’acupuncture apporte un soutien remarquable lors d’un sevrage. Quelques séances (trois ou quatre) suffisent à raison d’une par semaine à la condition que la personne ait arrêté son addiction dès la première séance. Pour d’autres, la cessation immédiate et définitive est difficile. Aussi diminueront elles progressivement leur addiction, ce qui nécessitera en revanche un suivi prolongé.
L’intérêt de l’acupuncture est de lever les blocages énergétiques pouvant être à l’origine de l’addiction ou de son entretien. Ensuite, il sera simple de réaliser un équilibre Yin/Yang afin d’apporter l’harmonie au sein du corps mais aussi de l’esprit du patient. Avec cette technique, le stress s’amenuise et le sommeil est retrouvé. Enfin, certains points sont particulièrement importants pour sevrer la personne et la désintoxiquer.
Citons en particulier le point Vésicule Biliaire 8 (VB 8), situé à la verticale du sommet du pavillon de l’oreille dans la scissure entre les os temporal et pariétal. Mais attention, il est capable de produire d’importantes réactions chez les personnes addictes aux drogues, au tabac ou à l’alcool. Cela peut se traduire par des sueurs abondantes sur tout le corps, indiquant par-là la sortie des toxines quelles avaient accumulées dans leur organisme avec leur addiction.
L’auriculothérapie
Mise au point par le Dr Paul Nogier, l’auriculothérapie est aussi remarquable dans les sevrages. Cette méthode, qui consiste à poncturer des points situés au niveau du pavillon de l’oreille, peut être couplée ou non à une séance d’acupuncture (en particulier la poncture des VB 7 et VB 8). Mais l’oreille présente aussi des points spécifiques pour aider au sevrage, ainsi que pour réguler le stress et l’agressivité, voire la faim qui est souvent déréglée durant ces périodes. Le nombre et la fréquence des séances sont identiques que pour l’acupuncture.
La réflexologie
La réflexologie (au niveau des pieds, des mains ou du visage) apporte une contribution importante lors d’un sevrage en travaillant sur les tensions nerveuses, les troubles émotionnels, les déséquilibres fonctionnels des organes, les fringales, l’élimination des toxines… C’est ainsi que la personne ayant retrouvé son équilibre va moins ressentir d’effet de manque, mais va voir aussi sa volonté et sa confiance en elle s’affermir.
La réflexologie, tout comme les massages, apportera calme et sérénité durant les périodes délicates du sevrage, ce qui activera leur circuit de la récompense sans que les personnes aient besoin de recourir à leur addiction.
L’hypnose et la sophrologie
Lors d’une séance, quand la personne se trouve en état modifié de conscience, le thérapeute passe des suggestions afin de renforcer sa confiance en elle et aussi d’activer les processus du changement. L’hypnose n’agit jamais contre quelque chose mais plutôt pour son opposé. Par exemple, elle ne lutte pas contre une angoisse ou une addiction mais elle relance la confiance en soi avec des images positives. Il est aussi possible de demander à la personne de s’imaginer comment elle sera une fois sevrée, ce qui va lancer le processus.
Les machines de biofeedback utilisées lors des séances aident à la réalisation des inductions, ce qui favorise les états de détente intense. Généralement, quelques séances suffisent à raison d’une ou deux par semaine. Dans certains cas, il est possible d’enregistrer les séances afin de les renouveler chez soi sans l’aide de son thérapeute.
La méditation
La méditation est un outil intéressant et simple à réaliser. Il n’est pas indispensable d’être un grand yogi pour obtenir un résultat. Quelques minutes suffisent pour éteindre l’ego et calmer le mental. Lors d’une méditation, les éléments essentiels de sa vie apparaissent, ce qui permet de prendre conscience objectivement de sa situation de dépendance et de trouver des ressources pour développer son sevrage. Dans ces moments, une forte détente est ressentie. Le stress s’envole, la faim est régulée et les effets du manque sont amoindris.
Une séance de méditation de quelques minutes, une ou deux fois par jour est conseillée dans tous les cas d’addiction.
Les techniques psycho-énergétiques
Ces techniques sont également efficaces pour toutes les sortes d’addiction. Leur avantage : une fois apprises, elles peuvent être réalisées par la personne elle-même sans l’aide d’un thérapeute.
Il existe de nombreux procédés comme le Tapas Acupressure Technique (TAT), le Zensight, le lâcher-prise de Lester Levenson (Sedona), la méthode des 8 poses, le Be Set Free Fast (BSFF), mais la technique la plus connue est l’Emotional Freedom Technique (EFT). Cette dernière consiste à tapoter sur certains points d’acupuncture (dans le but d’ouvrir les méridiens bloqués) en même que la personne énonce des affirmations, comme d’arrêter son addiction ou de vivre libre et sans entrave…
Il est conseillé de commencer avec un thérapeute pour apprendre la technique et bien poser les affirmations. Ensuite, les séances, qui ne durent que quelques minutes, devront être renouvelées régulièrement deux fois par jour et surtout à la demande, lorsque la personne ressent un état de manque.
Les soins énergétiques
Les soins énergétiques apportent aussi un soutien important dans tous les cas d’addiction pour lutter contre l’état émotionnel sous- jacent à l’addiction mais aussi pour éliminer les toxines, détendre, réguler l’appétit et les effets du manque. Une à deux séances par semaine suffisent généralement.
Le Ho’oponopono Nouveau
Le Ho’oponopono Nouveau est en quelque sorte incontournable pour éliminer, voire pour transmuter les mémoires et les programmes erronés qui ont conduit à l’addiction. Ceux- ci éliminés, le sevrage devient beaucoup plus simple. C’est, là encore, la personne elle-même qui réalise ses séances. Il convient de les faire plusieurs fois par jour au début du sevrage, ensuite ce sera à la demande.
La pensée positive
La pensée positive, associée si besoin à des visualisations où la personne se voit vivre heureuse et équilibrée en dehors de toute addiction, constitue un élément facile à mettre en place sous forme par exemple de petits mots écrits sur des petits Post-it qui seront collés sur le frigo, l’ordinateur, la glace de la salle de bains…
Les personnes croyantes pourront aussi faire appel aux vertus de la prière pour se sentir aidées durant ces périodes de sevrage.
Une souffrance de l’âme
Une addiction est généralement secondaire à une émotion négative sous-jacente comme nous l’avons évoqué ( ici ); celle-ci provient d’une souffrance de l’âme. Elle indique que la personne n’est pas heureuse, ne réalise pas ses aspirations profondes et n’est pas sur sa route. Il est indispensable que la personne en prenne conscience mais surtout qu’elle détermine son chemin de vie et le suive. Or son cœur connaît la route. Maintenant, aura-t-elle le courage de le suivre ? »
Dr Luc Bodin.
Luc Bodin est docteur en médecine, diplômé en cancérologie clinique et spécialiste en médecines naturelles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages. Dernier paru La Médecine spirituelle, éditions Guy Trédaniel.
Vous pouvez retrouver l’article complet publié dans le mensuel Biocontact n° 289 d’avril 2018
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