Comme il est facile de se prendre au piège de ses propres prisons mentales !
En effet, le flux de la pensée a une force énorme qui peut aisément nous emporter. Chaque pensée se donne tellement d’importance ! Elle veut attirer toute notre attention.
Le mental humain, dans son désir de connaître, de comprendre et de contrôler, prend ses opinions et points de vue pour la vérité. Il dit : c’est ainsi que cela fonctionne !
Ainsi les dogmes, religieux, politiques, scientifiques, naissent de la croyance erronée selon laquelle la pensée peut englober la réalité ou la vérité.
Ils sont des prisons conceptuelles collectives. Le plus curieux, c’est que les gens adorent leur cellule, car elle leur donne un sentiment de sécurité et la fausse impression de savoir.
Rien n’a infligé à l’humanité plus de souffrance que ses dogmes. Mais tout dogme finit tôt ou tard par s’effondrer. Ainsi, la vérité dépasse largement ce que le mental peut comprendre. Nulle pensée n’englobe la vérité. Au mieux, elle peut l’indiquer.
Et le mental est toujours avide d’avoir davantage.
En s’identifiant au mental, on tombe très facilement dans l’ennui et l’agitation. L’ennui signifie que le mental a faim de stimulations intellectuelles, et que son appétit n’est pas satisfait.
Ainsi, lorsque l’on s’ennuie, on peut satisfaire la faim du mental en ouvrant un magazine, en naviguant sur le net, en allumant le téléviseur ou en transférant sur le corps cette impression mentale de manque et ce besoin d’avoir plus, que l’on comble brièvement par l’absorption d’aliments.
Or la sagesse n’est pas un produit de la pensée.
Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais de brèves périodes de « conscience sans pensée » se produisent déjà d’une manière naturelle et spontanée dans votre vie.
En vous livrant à une activité manuelle, en jardinant, en patientant dans une file d’attente, vous pouvez être si complètement présent que les parasites mentaux habituels se calment pour laisser place à une présence consciente.Vous pouvez aussi regarder le ciel ou écouter quelqu’un sans faire de commentaire mental intérieur.
Vos perceptions deviennent limpides et dépourvues de pensée.
Ainsi, dans la création artistique, le sport, la danse, l’aide aux personnes, le mental n’est plus engagé ou, du moins, il occupe une place secondaire.
Vous êtes ainsi dans une présence consciente : vous ressentez la vie que vous êtes.
Au contraire, chaque fois que vous êtes plongé dans vos ruminations, vous évitez ce qui est : vous ne voulez pas être là où vous êtes, ici et maintenant.
La présence consciente, comment ?
C’est assez simple : en étant attentif aux sensations de votre corps, le bruit du mental ralentit alors ou cesse immédiatement.
Vous sentez la vie que vous êtes, la vie qui anime ce corps : dans vos mains, vos pieds, votre abdomen, votre poitrine. Votre corps devient alors une ouverture : il donne accès à un sentiment plus profond de vitalité.
Il y a en vous une vitalité que vous pouvez sentir de tout votre être et non uniquement dans votre tête. Cet état n’exclut pas la pensée si elle est nécessaire à des fins pratiques. Le mental fonctionne encore, et d’une façon magnifique, quand l’intelligence supérieure que vous êtes l’utilise et s’exprime par lui.
Aussi, ne prenez pas vos pensées trop au sérieux et laissez l’amour, la joie, la créativité et une paix intérieure durable pénétrer dans votre vie à travers cette présence consciente.
Sylvie Pronost, sophrologue.
(Source d’inspiration pour l’écriture de cet article : L’art du calme intérieur, d’Eckhart Tolle)
Merci Michel pour votre passage. Et comme le dit Eckhart Tolle : « Porter son attention au présent, ce n’est pas nier ce qui est nécessaire; c’est reconnaître l’essentiel. »
Belle soirée 🙂
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Merci de ce précieux conseil ; la présence consciente au monde est sans aucun doute une pratique essentielle contre la domination de la pensée.
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Sur ce thème je vous propose 3 minutes de méditation avec Christophe André sous : http://www.franceculture.fr/emissions/trois-minutes-mediter/ne-rien-faire
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