Comment les jardins soignent notre moral ?

Vous vous sentez déprimé ou stressé ? Allez donc visiter la maison de Monet à Giverny (visite virtuelle ici), ramasser des asperges dans une ferme ouverte à la cueillette ou goûter les fraises mûres et savoureuses !

Intuitivement, nous savons que les végétaux et les plantes nous font du bien, que les regarder, les toucher et, mieux, les cultiver peut améliorer notre humeur et relancer notre appétit de vivre. Très régulièrement, des sondages viennent confirmer cette intuition : 55 % des Français interrogés se sentent en effet « décontractés » et 26 % « totalement zen » lorsqu’ils passent du temps « au jardin ». Et 87 % d’entre eux affirment que le lien avec la nature leur est « vital ».

Le contact avec les végétaux a à voir avec la vie, et les accompagner au jour le jour, rend optimiste. Grâce aux soins qu’on leur apporte, des fleurs éclosent, des fruits mûrissent… Moi-même, quand je sème, je suis toujours émerveillée de voir, au bout de quelques jours, de minuscules plantules émerger de la terre nue : c’est comme une sorte d’enfantement !

Bien sûr, il y a des déceptions, et tout ne marche pas toujours comme je le voudrais : l’an dernier, comme beaucoup de jardiniers, je n’ai pas récolté grand-chose et l’année précédente, c’est le mildiou qui avait entaché la moitié de mes tomates. Mais d’autres plantes avaient formidablement “marché”. Il y a ainsi une sorte d’équilibre qui se crée.

C’est une école de sagesse

où patience et humilité s’imposent. Harassé par la pression intellectuelle, le cerveau saturé d’informations venant de toutes parts et à toute allure, le jardinage replace l’être humain des pays industrialisés dans un cadre universel qui évolue bien plus lentement. C’est au rythme des saisons que l’on se replace dans la vie.

Le jardin devient un repaire, un lieu secret à l’abri des turpitudes du monde et des soubresauts de la Bourse, un sas qui permet de retrouver un univers où les relations de cause à effet sont encore compréhensibles. On plante, on arrose, et ça pousse tout seul (enfin presque…). Dans un monde qui va de plus en plus vite, quel bonheur de retrouver les réalités simples de la terre, de redonner du sens au temps, aux saisons, à la pluie et au soleil !

C’est aussi un outil pédagogique et social

De plus en plus de psychiatres et psychologues évoquent les bienfaits d’ateliers potagers, notamment auprès de jeunes, d’handicapés, de séniors…

« Nous sommes là pour nous donner du temps avec eux ; ils sont comme cette plante fragile, et ils peuvent donc progresser. » explique un soignant.

Dans les pays anglo-saxons de nombreux oncologues, infirmiers ou kinésithérapeutes intègrent même ce support dans leurs prises en charge. On parle alors d’horticultural therapy (« hortithérapie » en français).

C’est plus qu’un bon bol d’air

Ainsi, à en croire des chercheurs de l’Université de l’Utah aux États-Unis, les jardiniers du dimanche seraient moins sujets à l’obésité que la moyenne. De quoi, se motiver pour bêcher, biner, repiquer, arroser, planter, semer, désherber, pailler, cueillir, récolter…, puis cuisiner, savourer, déguster, partager…

Pour notre plus grand bonheur, les jardins n’ont pas fini de porter leurs fruits !

Sylvie Pronost, sophrologue.

Auteur : Sylvie Pronost

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3 commentaires

  1. C’est vrai que le jardin est un lieu secret à l’abri des turpitudes du monde ,où l’on peut se ressourcer.

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