Addictions et dépendances : la traduction d’une souffrance émotionnelle

« Les addictions ainsi que les personnes addictes se sont multipliées ces dernières décennies. Aux dépendances habituelles concernant l’alcool, le tabac et les drogues se sont ajoutées un grand nombre d’autres comme l’addiction aux médicaments (anxiolytiques par exemple), aux jeux (vidéo ou d’argent), au sexe (voire aussi aux perversions sexuelles, à la pornographie…), au téléphone portable, aux réseaux sociaux, à l’ordinateur… et même au sport et à l’être aimé !

Les origines des addictions

De nombreuses études ont démontré l’importance du système de récompense dans les mécanismes de dépendance. Cela concerne certains neurotransmetteurs, notamment la dopamine. C’est ce que nous retrouvons avec la cigarette ou le verre d’alcool, qui apportent la détente par exemple.

Mais les addictions ont aussi des répercussions épigénétiques, c’est-à-dire qu’elles agissent sur l’ouverture (l’expression) de certains gènes qui vont renforcer le besoin, sans parler de la plasticité neuronale. Car les dépendances sont aussi responsables de la création de nouveaux réseaux neuronaux qui aggravent encore le processus d’addiction.

Les émotions

Comme nous le savons, l’inconscient domine notre esprit. Le conscient n’étant souvent là que pour donner le change. Ainsi, la raison (consciente) souvent avancée par une personne pour expliquer sa dépendance, c’est qu’elle le fait pour le plaisir et parce qu’elle en a envie. Ce fut peut-être le cas au départ. Quoique la première cigarette n’est pas toujours agréable à fumer, il en va de même du premier verre d’alcool, de la première prise de drogue, de la première perte de jeu, etc. Où se trouvait le plaisir à ce moment-là ?

Cette notion de plaisir est avancée par le conscient. Mais les véritables raisons sont plus profondes et donc inconscientes. Selon les auteurs, les explications vont de la satisfaction des besoins fondamentaux (alimentation, amour, protection…) aux pulsions destructives de l’être (suicide, désir de mort…).

Quoi qu’il en soit, nous pourrions parler d’une manière générale, chez les personnes addictes, d’une souffrance émotive sous- jacente… c’est-à-dire d’une souffrance de leur être. La raison est généralement liée au fait que la personne a l’impression de subir sa vie et qu’elle est le jouet de ses obligations familiales, conjugales, professionnelles ou sociales qui l’empêchent de mener l’existence quelle désire. L’addiction lui permet alors de transcender cette souffrance en s’octroyant des petits flashs de bonheur artificiel, via le système de récompense. La dépendance est souvent prise comme une béquille nécessaire pour aider à supporter les difficultés de l’existence.

Le cercle vicieux

Ainsi, les addictions seraient une manière de s’échapper de son quotidien déprimant ou de compenser une souffrance morale à l’aide de compensations quelquefois morbides.

Mais le mécanisme est vicieux en ce sens qu’à chaque usage de l’addiction, le circuit de la récompense se renforce et devient plus puissant. De plus, des modifications génétiques et neuronales s’installent et aggravent encore la situation de dépendance.

C’est pourquoi, pour sortir de ce processus, la première chose est de le vouloir. Il convient de savoir si la personne désire arrêter réellement son addiction parce que cela va lui demander obligatoirement un effort. Ensuite, certains questionnements peuvent renforcer sa détermination comme :

–    Qui dirige ma vie : la cigarette (l’alcool, la drogue, le jeu…) ou moi ?

–     Et si j’essayais de passer une journée ou une semaine sans suivre mon addiction pour voir s’il est facile de m’en passer ? Pour voir comment je me sentirais?

–     Pourquoi aurais-je besoin de cette addiction pour surmonter l’épreuve que je vis, alors que d’autres vont le faire sans en avoir besoin ?

–     Suis-je véritablement heureux lorsque je vais fumer tout seul dans le froid hivernal sur le trottoir ? ou boire mon verre de vin (ou fumer mon joint) le matin avant mon petit déjeuner pour satisfaire mon manque ? ou faire mon footing sous la pluie ? ou jouer l’argent de mes dernières économies ?

Démarrer le sevrage

Une fois la décision prise, l’arrêt de l’addiction doit s’accompagner de différents éléments :

Un changement d’habitude, qui consiste surtout à reprendre une vie saine et équilibrée avec une alimentation, plutôt biologique, de type méditerranéen, un sommeil de qualité, un bon apport hydrique, une respiration ample… Le but est de perdre les repères qui rappellent l’addiction mais aussi de réaliser une reprise en main générale de sa vie.

Une gestion du stress. Pour les sédentaires, la mise en place ou la reprise d’une petite activité physique régulière est nécessaire. Il est conseillé aussi de pratiquer une activité artistique (peinture, dessin, musique, broderie, danse, etc.) ainsi que d’avoir des contacts avec la nature et de prendre du temps pour soi afin de réfléchir et se détendre.

A partir de là, un certain nombre de techniques pourront aider la personne lors de son sevrage. Il existe pour cela des plantes, des nutriments, des oligoéléments, des fleurs de Bach… qui seront adaptés à chaque situation. D’autres techniques sont aussi remarquables. Chacun choisira celle qui lui correspondra. Car il n’est pas question de les réaliser toutes et encore moins toutes à la fois. (…) »

Dr Luc Bodin.

Luc Bodin est docteur en médecine, diplômé en cancérologie clinique et spécialiste en médecines naturelles. Il est l’auteur de nombreux ouvrages. Dernier ouvrage paru La Médecine spirituelle, éditions Guy Trédaniel.

Pour celles qui désirent se débarrasser de leurs addictions, des outils performants sont à leur disposition comme l’EFT, l’hypnose, la sophrologie, la méditation, la réflexologie, Ho’oponopono… afin de les aider à se sevrer mais aussi à soulager leur souffrance émotionnelle sous-jacente.Vous pouvez retrouver le détail de ces techniques dans l’article complet du Dr Luc Bodin dans le mensuel Biocontact n° 289 d’avril 2018.

à lire aussi l’article du même auteur : Addictions et dépendances : comment démarrer le sevrage ?

Auteur : Sylvie Pronost

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3 commentaires

  1. Pour avoir une motivation, il faut croire en l’avenir, pour pouvoir s’ouvrir aux conseils ou à la critique, il faut avoir des personnes crédibles ou de référence en face de soi, sinon l’utopie et l’absurde ne nous donnent pas vraiment l’envie de s’en sortir

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